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Affichage des articles du avril, 2020

Chaos

CHAOS Extrait du site  Mots-passion  Récemment un économiste reçu par Yves Calvi s'exprimait sur l'état de la France et du monde. Il employait pour le décrire le mot chaos, tant les choses étaient bousculées, désordonnées, imprévisibles. Il ne voulait cependant pas sombrer dans le catastrophisme et rappelait que le mot grec chaos signifiait "ouverture". Et qu' à partir d'une chose détruite, désorganisée l'on pouvait s'ouvrir à autre chose. Et l'on ne peut que le  remercier d'essayer de chercher un peu d'espoir à faire passer à l'antenne. Sauf que ...  Je n'avais pas en mémoire cette idée d'ouverture liée au mot grec chaos. J'ai pensé apprendre quelque chose de nouveau, de complémentaire à l'idée que j'en avais mais je n'ai trouvé nulle part cela. Le chaos originel est en mythologie grecque le monde avant qu'il ne soit ordonné, mis en place, hiérarchisé. C'est un espace infini, un gouffre, un abîme empli...

Ont apparu ou sont apparus ?

Être ou avoir ?  Extrait du site  Mots-passion  "Depuis 1926, le mot {sabotage} a vu sans cesse se restreindre ses emplois sociaux : il n'a conservé que le premier (destruction) et, encore, avec quelles réserves ! en revanche, ses emplois diplomatiques et surtout militaires ont apparu et se sont étendus" Voilà ce qu'écrivait Jacques Cellard, chroniqueur au Monde, le 14 mai 1978 dans sa chronique Lutte des mots, lutte des classes/ce que voulait dire sabotage. Ce passé composé d'apparaître avec l'auxiliaire avoir m'a heurtée. Je ne pouvais pas croire bien évidemment à une erreur de l'auteur ! Peut-être une erreur de l'imprimeur ? J'en doutais. La consultation de l'article du TLF sur le verbe apparaître m'a appris que le verbe se conjuguer bien avec l'auxiliaire être ... ou avoir.  Être l'emporte surtout à notre époque. 1978, c'est loin .... presque 40 ans. Je me suis demandé combien d'entre nous utilisaient encore ...

Confinés, nous ne dépasserons plus les bornes .... ou du confinement

La sentence est tombée. Nous ne franchirons plus les limites de notre "chez nous". Nous resterons à l'intérieur de cet espace qui est le nôtre, sans en dépasser les bornes. Vieux mur de pierres,  haie de troènes, corde tendue entre quelques piquets ou juste une porte, qu'importe,  nous n'irons pas plus loin que cette ligne qui sépare notre espace de celui du voisin et de l'espace public. Là est la frontière et nous devons rester en deçà. Finis  en latin désigne la limite d'un champ, d'un territoire ; le pluriel  fines  est employé pour parler des frontières d'un pays. il est difficile de dire ce que finis désignait concrètement à l'origine : peut-être une marque sur un arbre ou encore une corde puisqu'à l'origine  c'est par une corde qu'était marquée la limite d'un terrain. Des terrain étaient  confiniti,  confinés lorsqu'ils partageaient ensemble  (cum,  avec) une même limite et les  finiti  étaient les voisins. ...

Le déconfinement sera-t-il à l'honneur du Petit Larousse 2021 ?

Le déconfinement est sur toutes les langues, dans tous les discours. Un mot qui fait rêver ... et pourtant, un mot qui n'existe pas. Ou du moins qui n'existait pas jusqu'à ce jour. Vous ne le trouverez ni dans le Larousse, ni dans le Robert. Formé à à l'aide du préfixe dé ( latin, dis-) latin)  qui sert à modifier le sens d'un terme primitif en exprimant, entre autres, la cessation ou l'inverse d'une action ou d'un état, le mot déconfinement est un néologisme, nom commun dérivé d'un verbe supposé ( car il n'existe pas non plus), déconfiner. De quel mot disposions-nous pour exprimer cette idée sans avoir à créé un nouveau mot ? Le TLF ne donne pas d'antonyme au nom confinement, mais il en donne à trois pour le verbe confiner : aérer, libérer,  ouvrir. Le supposé verbe déconfiner comporterait donc toutes ces idées à la fois ?  Le déconfinement  ce serait  changer d'air ? Ouvrir nos portes,  faire tomber nos barrières et nos peurs, faire ex...